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 Journal d'un GALGOS (très choquant)

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MessageSujet: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeDim 1 Nov - 17:41

C'était un bout de terrain presque plat, une saignée dans la forêt, les hommes
étaient là, en groupe. Ils fumaient des cigarettes mal odorantes qu'ils
roulaient tout en plaisantant. Nous, les galgos, on était au pied. Les
oreilles agitées, attirées par les mille bruits de la forêt.
Un peu excités aussi, par l'odeur du lapin qui était là, à quelques pas, dans
la cage grillagée. On sentait sa peur. Elle nous attirait, comme un
aimant.

Les hommes se sont mis en rang, chacun avec un galgo serré
entre leurs cuisses, les colliers de corde ou de fil de fer étaient
solidement tenus.
Le mien entrait douloureusement dans la peau de mon cou.
Puis, ils ont ouvert la cage. Affolé, il a surgi à la vitesse
de l'éclair. Au signal, les galgueros ont lâché les colliers. J'ai
ressenti une vive douleur à la queue. Pour me faire " démarrer " plus
vite, mon maître l'a entaillée avec son couteau. Comme mes frères de
course, je porte des dizaines de stigmates de ces coupures. Cela ne me
fait pas courir plus vite, mais mon maître ne semble pas s'en rendre
compte.

Alors, j'ai couru. Couru de toutes mes forces, couru de tout
mon être. Je voulais l'attraper cette petite boule de fourrure beige
qui s'agitait frénétiquement devant nous, changeant sans cesse de
trajectoire pour nous tromper. Le sang battait à mes tempes et je
sentais l'air s'engouffrer dans ma large poitrine après les premières
secondes où j'avais retenu mon souffle. Mais je suis un coursier. Un
chasseur et un coursier, et je ne le quittais pas du regard. Je
percevais son affolement. Les hommes criaient, tapaient dans les mains,
criant les noms des chiens qui couraient pour eux. J'étais presque sur
lui, je recevais de minces giclées de poussière soulevées par ses
pattes.

Et puis, il y a eu cette motte de terre qui a cédé sous ma
patte, j'ai perdu l'équilibre un instant, mais je ne suis pas tombé.
Blas, un grand galgo noir en a profité, il m'a devancé et a attrapé le
lapin. Il l'a secoué dans sa gueule, en sautant en l'air de plaisir. Je
me suis approché, mais il a grogné. Il était le vainqueur. Les hommes
sont arrivés en courant, ils ont retiré son trophée à Blas. Il a aboyé.
Il a reçu un coup de fouet.

Mon maître était furieux, je l'ai vu donner des morceaux de papiers au maître de Blas.
Il m'a attrapé par le collier, méchamment et a serré. J'ai gémi. Il m'a donné des coups de
poings et des coups de pied. Ce n'était pas ma faute, je ne l'avais pas
vu cette motte de terre, et puis, le plus important c'était bien que le
lapin qui s'était échappé ait été rattrapé. Même par Blas !

En revenant vers les voitures, j'ai aperçu Libra. Elle se traînait sur
trois pattes. Elle était tombée. L'os sortait de sa patte arrière
droite, juste au-dessus de la cheville. Son propriétaire, un gros
chasseur du coin l'a insultée, puis il l'a rouée de coups de pieds.
Chaque fois que les coups atteignaient sa patte brisée elle hurlait. Il
riait et il tapait encore plus fort. Puis il a donnée un coup de talon
sur son dos. Elle n'a plus bougé. Plus gémi. Mais j'ai vu ses yeux.
Elle était encore vivante.
Ils l'ont laissée là.

Il y avait de la bière, les hommes ont bu en plaisantant. Le soleil commençait à
chauffer. Mon maître m'a attaché au bout d'une corde et il m'a entraîné
vers la voiture. Je suis monté à l'arrière, aidé d'un bon coup de pied
dans les reins. Tout en conduisant, très vite malgré l'état de la
route, il n'a pas arrêté de hurler après moi. De m'insulter. De temps
en temps il se retournait et me frappait avec un bâton qu'il a toujours
avec lui. Arrivé à la ferme, il m'a attaché. Très court. Je ne pouvais
pas atteindre la vieille bassine pleine d'eau sale dans laquelle je
bois habituellement. Il est rentré. Je l'ai entendu hurler encore.
Puis il est sorti, avec un fouet et il a commencé à me frapper. Je ne
pouvais pas m'enfuir, tout au plus me rouler en boule. Le fil de fer
m'étranglait et je suffoquais tandis que les coups pleuvaient sur mon
dos, sur mes flancs.
Pourquoi ?

Au bout d'un moment il s'est calmé. Il est rentré. Le soleil cuisait mes plaies,
les mouches se posaient sur moi, mais je n'avais même plus la force de les chasser.
Nina, une petite galga est venue lécher mes plaies. Je n'ai pas réagi. Cela
apaisait un peu la brûlure. Mais elle ne pouvait rien faire pour ma
gorge serrée et desséchée par la soif. Nina est là depuis longtemps,
elle fait souvent des petits. Ils partent très vite. Elle est vieille
maintenant, elle est très maigre. Elle est là depuis au moins cinq
saisons de chasse.

La
journée a été longue. Le maître est parti à la chasse, avec Nina. Au
soir il est revenu. Seul. Je ne disais rien, je ne faisais aucun
mouvement, comme si j'avais voulu me confondre avec le sol. Mais il est
revenu vers moi. Il m'a craché dessus et donné un coup de sa botte
ferrée.
Toute la nuit, j'ai grelotté, de froid, de fièvre, de
douleur. Les tiraillements de ma peau déchirée rendaient chaque
mouvement douloureux. Même respirer devenait un calvaire.


Au matin, il est venu vers moi, il avait une longue corde. Il m'a
détachée, a passé la corde dans le fil de fer qui me sert de collier et
il m'a traîné. Je pouvais à peine me tenir debout. Il m'a attrapé par
le cou et par une patte et m'a jeté dans la voiture. J'ai hurlé. Il a
ri. J'avais mal. Mais son rire m'a rassuré. En général, quand il rit,
il ne frappe pas trop longtemps. Ou moins fort.
Il a pris un chemin de montagne, un de ceux que nous prenons quand il m'emmène chasser.
Mais jamais je n'aurai la force de chasser. Je ne peux même pas me
remettre debout dans la voiture. J'ai glissé entre les sièges, sur le
plancher et je ressens tous les cahots de la route empierrée.

IL fait beau. Au loin j'entends des oiseaux chanter. Une abeille est venue
se poser sur ma truffe. Je ne pouvais même pas la chasser. Elle s'est
envolée. Il doit y avoir pleins de lapins par ici. Je sens l'odeur de
leurs crottes. Il arrête la voiture. Il sort et fume une cigarette. Par
la fenêtre j'aperçois la fumée bleutée qui s'élève, mais je ne le vois
pas, ma tête posée sur le plancher de la voiture. J'entends sa botte
qui racle le sol. Il écrase sa cigarette. Il fait toujours cela. Il
ouvre sa porte et se saisit de la corde et il tire d'un coup sec. La
douleur est fulgurante. Mon souffle est coupé. Il empoigne sans
ménagement la peau de mon dos, comme le faisait ma mère lorsque j'étais
chiot. Mais il me fait mal. Je ne suis plus un chiot. Il me jette part
terre et il me traîne en me tenant par les pattes.

Ma langue sort de ma bouche, je n'ai plus de salive et la douleur de ma
gorge est comme un fer rouge. Il s'arrête enfin. Je sens alors les
cailloux coupants du
chemin qui ont ravivé mes plaies. Il me regarde. Me donne un coup de
pied dans la mâchoire. Pourquoi fait-il cela ?
Puis il saisit le bout libre de la corde et il le lance dans un arbre, en travers d'une
branche. Je ne comprends pas ce qu'il veut faire. Puis il se met à
tirer. J'essaie de bouger, de me mettre sur mes pattes, mais je suis
trop faible et je retombe, sans force. Il tire toujours, je sens ma
tête qui s'élève, la pression sur ma gorge est horrible. J'essaie
d'aboyer mais je ne peux pas. Il tire encore, mes pattes de devant
quittent le sol, je sens mes vertèbres tendues à se rompre. Ma tête est
rejetée en arrière.

Et j'aperçois Nina. Elle est là. A quelques
mètres. Son corps noir et blanc tournoie à un mètre du sol. Sa langue
sort entre ses lèvres et des babines retroussées lui font un rictus
menaçant, elle qui n'a jamais résisté.
Mes pattes arrière touchent le sol. La souffrance est de plus en plus horrible.
Mes antérieurs griffent désespérément l'air, je me débats, en vain. Mes cuisses sont
tendues. Je veux vivre !
Je sens la tétanie qui les gagne, mes muscles tremblent. Le maître a allumé une cigarette.
Il regarde. Il parle. Il me demande quel air je suis en train de lui jouer sur mon
piano.

Je
ne comprends pas. L'air passe de plus en plus difficilement dans ma
gorge. Une de mes pattes arrière vient de céder. La pression se fait
encore plus forte sur mon cou. Je sens l'odeur des arbres, de la sève.
Mais aussi l'odeur de l'homme, sueur, alcool, tabac et essence. Une
odeur que j'ai appris à craindre. Il rit. Ma vision s'obscurcit. L'air
ne passe plus. Je ne sais pas depuis combien de
temps je suis là. Les oiseaux qui s'étaient tus se sont remis à
chanter. Le soleil est haut dans le ciel. Je sens sa chaleur. Mais je ne le vois plus. Je n'en peux plus. Trop mal.
La délivrance.
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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeDim 1 Nov - 20:37

Je veux même pas le lire parce que les histoires des galgos, j'en ai lu, et c'est toujours barbare à souhait.
Dès que j'ai mon terrain, c'est mon 3e chien. Ça me tient trop à cœur. Je pense aussi que pour ma prochaine portée de chiots je reverserai automatiquement à chaque vente de chiot une certaine somme à une association qui aide les galgos en Espagne.
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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeDim 1 Nov - 20:41

Les galgos ont besoin d'une clôture de 1,80 pourne pas s'échapper, dc ça n'st pas donné à tout le monde de pouvoir en adopter....
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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeDim 1 Nov - 20:52

Évidemment vu leur passé il faut prendre un maximum de précautions et que vu leur physique si on a un jardin il faut prévoir une sacrée clôture ^^
De toute façon il me semble que légalement quand on a un chien on doit toujours avoir une clôture de 2 mètres, alors bon...
Encore une fois c'est au cas par cas, ils ne sont pas tous fugueurs...
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minisebi
crise d'ado !



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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeJeu 5 Nov - 20:10

Je ne connaissais pas du tout ces chiens là et leur histoire.
Toujours du mal à croire que l'on puisse être aussi barbare.
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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeJeu 5 Nov - 20:30

Je ne connaissais pas non plus avant ce début d'année...
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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitimeJeu 5 Nov - 20:38

OMG tu as bien fait de prévenir Shocked
Ya pas de mot...
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MessageSujet: Re: Journal d'un GALGOS (très choquant)   Journal d'un GALGOS (très choquant) I_icon_minitime

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